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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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3 février 2010

La RD Congo est devenue un paradis fiscal



Le sénateur Florentin Mokonda Bonza. Photo d’archives.

Président de la Convention des démocrates chrétiens (CDC), le sénateur Florentin Mokonda Bonza a fait cette déclaration à la presse lors d’une cérémonie d’échange des vœux organisée à Kinshasa avec les cadres et membres de son parti.

" Je ne cite pas des noms. Je vous dis tout simplement, si vous voyez qu’il y a plusieurs buildings qui se construisent, d’où vient l’argent? ", s’est interrogé ce membre de la Chambre haute qui a manifestement décidé d’ouvrir les hostilités en clamant tout haut ce que nombre de ses pairs préfèrent murmurer tout bas.

En tous cas, le Tout-Kinshasa parle de l’étonnant "boom immobilier" sans précédent auquel on assiste dans la capitale mais aussi à Lubumbashi. Pour ne citer que ces deux villes. Des immeubles à plusieurs étages poussent comme des champignons. Les hôtels, les appartements et les villas ne se comptent plus aux quatre coins de la capitale. Plus inquétant, plusieurs banques commerciales aux noms pittoresques ont ouvert des représentations dans un pays où l’épargne est rarissime faute de pouvoir d’achat. Un pays classé par ailleurs "à haut risque" par tous les investisseurs soucieux d’une certaine éthique. Comment ne pas, dès lors, se poser des questions sur l’origine de ces "investissements"?

Pour le sénateur Mokonda Bonza les faits sont là : " Le Congo est aujourd’hui une terre qui accueille tous les mafieux, qui viennent pour blanchir des fortunes qu’ils ont été acquises illégalement ailleurs. Cela ne se fait pas dans d’autres pays ". Et d’ajouter : " La mafia peut venir de l’extérieur tout comme elle peut être organisée localement ".

Réseaux mafieux

Pour Mokonda, les membres des réseaux mafieux disposent d’une masse d’argent liquide qui leur permet de construire des immeubles à plusieurs étages. Cette masse d’argent, selon lui, proviendraient des opérations illicites dont le trafic de drogue.

A en croire ce sénateur, ces "réseaux" écoulent cet "argent sale" dans des "paradis fiscaux" comme la RD Congo pour la bonne et simple raison qu’ en Europe et aux Etats-Unis, il n’est plus possible d’ouvrir un compte "et placer par exemple 10 mille ou 20 mille dollars, si vous ne donnez pas des détails, des précisions sur la provenance ". Et de conclure : " Le Congo est devenu une sorte de paradis fiscal ".

Depuis plus d’une décennie, la capitale congolaise est envahie par des "hommes d’affaires" indo-pakistanais et libanais. Ils évoluent dans les secteurs de l’alimentation, le "commerce général" et la banque. "La société Congo-Futur, très proche de la famille Kabila, n’a jamais publié le moindre bilan de ses comptes, commente un économiste kinois. Comment peut-on expliquer que cette compagnie ait pu construire une dizaine d’immeubles en l’espace de deux ans sans financement bancaire local ou extérieur? D’où vient cet argent?"

"L’argent sale"

Dans une correspondance adressée au secrétaire exécutif de la cellule nationale des renseignements financiers à la Banque centrale du Congo, Leny Ilondo et Nioni Masela, respectivement président et secrétaire générale adjointe de l’Ong "SOS Kinshasa" écrivaient notamment : " Nous avons l’avantage de vous transmettre une copie de notre lettre ouverte publiée dans la presse locale relative aux missions dévolues à votre institution dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent dans notre espace économique. Les évidences de spoliation des biens fonciers du domaine public de l’Etat ne sont plus à démonter. Nous ne pouvons pas comprendre que des promoteurs immobiliers, pour la plupart étrangers, continuent à spolier les espaces du domaine public de l’Etat réservés à l’école publique. (...)."

Et de poursuivre: " (...), nous sommes surpris, tout comme le reste des kinois, par la vitesse avec laquelle les promoteurs immobiliers érigent des immeubles en hauteur dont les coûts d’investissement dépassent généralement trois millions de dollars américains le building. Ces dépenses ne sont pas couvertes par des prêts bancaires octroyés par le système financier congolais, ni par les banques de développement régionale, ni par un organisme de financement approprié au niveau international tel Shelter Afrique ou la Société Financière Internationale. Nous sommes en droit de nous poser des questions sur les origines financières de ces millions de dollars.

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Lisanga ya Bakolo Kongo

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