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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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24 février 2010

RAPPORT DE L’ECC/PROJET DE RAPATRIEMENT SUR LES FEMMES ENLEVEES PAR LES FDLR A MULOMBOZI ET DONT CINQ ONT ETE EGORGEES

I. Selon certaines sources concordantes et les témoignages des victimes rescapées, en date du 11/02/2010, environ quinze femmes ont été enlevées par les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) à Mulombozi, dans le territoire de Mwenga, Province du Sud-Kivu en RDCongo. Cette situation a été connue et rendue publique le 12/02/10 quand on a retrouvé les dépouilles de cinq parmi elles égorgées.

L’Eglise du Christ au Congo/Sud-Kivu avec la Société Civile a dénoncé cet acte ignoble et inacceptable à ce siècle lors d’une rencontre avec la délégation de l’Union Africaine qui s’est tenue à la Monuc/ Bukavu le 12/02/10 et celle avec la délégation du Ministère des Affaires Etrangères de la Norvège à l’Hôtel LaRoche/ Bukavu le 13/02/10.

 

II. L’Eglise du Christ au Congo/Sud-Kivu/ PRRR a reçu tous les détails de cette situation par ses Eglises locales, communautés à la base et associations locales de la société civile, et a aussitôt envoyé une délégation pour s’en rendre compte sur terrain et examiner dans quelles mesures l’on peut assister les rescapés et au besoin les dépêcher à Bukavu pour des soins appropriés.

Deuxdes victimes rescapées après avoir été violées, torturées par les FDLR à Mulombozi le 11. 02.2010. Elles sont accompagnées de leurs maris.

 

 

 

 

III. Voici les cinq femmes qui ont été égorgées par les FDLR le 11/02/10 :

1. Mme Kabisuba Fitina : elle est du village Mulombozi. Epouse du Pasteur Mwené Bato de 21 ème CNCA/ECC( Mulombozi), elle est mère de cinq enfants.

2. Mme Espérance Katende : elle est du village Mulombozi, est mariée et mère de deux enfants.

3. Mme Wabiwa Mango : elle est du Village de Mulombozi et mère d’un enfant.

4. Mme Machozi Mama Bulambo : elle est du village Mulombozi, épouse de monsieur Wasso Oswald et mère de cinq enfants.

5. Mme Mabe Mukunda : elle est du village de Mulombozi.

 

Ce sont là donc les noms des cinq femmes qui ont été égorgées, c’est –à-dire les FDLR leur ont coupé la tête par des armes blanches, certainement après les avoir violées. Elles ont été enterées à Mulombozi, près de la Rivière SHINA. 

Les victimes rescapées de Mulombozi, après que l’ECC/PRRR les a remises à la disposition de CAMPS pour les soins appropriés, le 22/02/2010.

 

IV.  Trois femmes ont été rescapées et pour d’autres, le sort demeure inconnu. Ces trois rescapées accompagnées de leurs maris  ont été amenées à Bukavu pour des soins urgents par une délégation que l’Eglise du Christ au Congo/ PRRR a dépêchée sur terrain à cet effet. Elles se retrouvent dans une situation critique. (Photos en annexe)

Elles ont rendu des témoignages de la manière dont elles ont été violées sexuellement et des blessures visibles. Après les avoir violées, ces malfrats les ont torturées et introduits des morceaux de bois dans leurs organes génitaux. Arrivées à Bukavu, l’Eglise du Christ au Congo/ les a mises à la disposition de CAMPS et de l’Hôpital de Panzi pour des soins médicaux et un accompagnement psychosocial.

 

 

Il s’agit de :

-          Mme Bitongwa Benyehama : elle est agée de 22 ans, mariée à monsieur Maketi Mbilizi et mère de 4 enfants. Elle est venue avec son bébé qui allaitent.

-          Mme Mawazo Mwanuke : elle est agée de 30 ans, mariée et mère des cinq enfants.

-          Mme Kungwa Nyombe : elle est agée de 25 ans, mariée à monsieur Muganza Musombwa et mère de  3 enfants.

 

V. Face à cet acte ignoble, les cris de détresse des Eglises, communautés et associations locales se lèvent de partout. Plusieurs interrogations :

Ø      La population du Kivu se demande pourquoi la Communauté Internationale demeure indifférente et garde silence devant ces actes ignobles et barbares dont elle est victime.  

Ø      Jusqu’à quand la population civile va demeurer victime de la « politique » de la Région des Grands Lacs ?

Ø      La population se demande pourquoi est-elle abandonnée par les gouvernements central et provincial?

Ø      Quid de la MONUC dans son mandat de la protection de la population civile ?

 

VI. Recommandations :

 

L’Eglise du Christ au Congo/Projet de Rapatriement recommande ce qui suit :

-          Que toutes les Organisations et les Gouvernements du monde oeuvrent pour que la Journée Internationale de la femme du 08 mars 2010 soit consacrée à l’honneur de ces femmes congolaises de Mulombozi/Mwenga qui ont été lâchement violées, torturées égorgées et à moins  d’un mois avant la commémoration de cette journée. Que toutes les femmes du monde s’unissent et se réunissent non seulement pour fêter  mais aussi pour pleurer ces femmes.

-          Que le Gouvernement de la RD Congo,  d’une manière particulière, proclame la journée du 08 mars 2010, une journée de deuil en l’honneur de ces femmes de Mulombozi et de toutes les autres femmes tuées dans presque les mêmes circonstances. Nous rappelons à cet effet que c’est dans ce même territoire que 7 femmes ont été enterrées vivantes, il y a quelques années.

L’Eglise du Christ au Congo/ PRRR place le Gouvernement congolais devant ses responsabilités constitutionnelles de protéger ses populations et leurs biens.

-          Etant donné que les FDLR sont les principaux acteurs de toutes ces violences sexuelles, l’Eglise du Christ au Congo/PRRR  sollicite l’implication de tous pour qu’une solution durable soit trouvée à la question des FDLR.

-          Que l’on réoriente la priorité vers une solution politique dans une approche régionale en ce qui concerne les FDLR et vers la protection de la population civile du Kivu contre les représailles de ceux-ci en établissant des zones protégées à proximité des zones qu’ils occupent et en maintenant le contrôle des routes principales jour et nuit.

-          Encourager l’action de la justice internationale pour mettre fin à l’impunité dans la Région des Grands Lacs.

Il faudra notamment poursuivre les auteurs des crimes de Génocide rwandais et mettre en place un mécanisme pour la poursuite des éléments FDLR et autres groupes armés   ayant commis des crimes en RD Congo ainsi que tous les auteurs des crimes contre l’humanité dans la région de Grands lacs africains.

Service d'infos

Lisanga ya Bakolo Kongo

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