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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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27 février 2010

UDPS et le vent de la réconciliation

A la mi novembre 2009, j’avais écrit et diffusé un document intitulé : « UDPS, l’impérieux sursaut ». Ce texte était destiné à tous les membres et sympathisants de l’UDPS. Il interpellait surtout tous ceux qui, à un niveau ou un autre, exercent ou ont l’ambition d’exercer des fonctions de responsabilité au sein de notre Parti.

Les réactions ne se sont pas fait entendre. Du Japon à l’Amérique latine, de l’Australie aux Etats-Unis, en passant par l’Europe et l’Afrique du Sud, sans compter l’Afrique Centrale dans son ensemble, tout n’a été que félicitations, encouragements, propositions et contre-propositions.

J’ai compris que j’avais seulement dit à haute voix ce que tous pensaient à voix basse : réunir à tout prix et restructurer l’UDPS pour lui accorder toutes les chances de remporter les élections présidentielle et législatives de 2011.

Il ne fallait donc pas s’arrêter en si bon chemin. Ainsi, après un mois et demi de macération et de digestion de mon document par le plus grand nombre, j’ai entrepris des contacts individualisés avec tous ceux qui, à un degré ou un autre, peuvent avoir une influence positive ou négative dans notre démarche vers la réconciliation et la restructuration de l’UDPS, en vue de leur expliquer plus amplement et en toute humilité la quintessence de mon document et le sens de ma démarche, d’une part, et recueillir les préoccupations, réserves, craintes éventuelles et propositions concrètes sur les voies de sortie.

Ainsi donc, j’ai pu rencontrer, côté Fondateurs historiques de l’UDPS, MM. Zéphyrin Diayikwa, Raymond Mukoka Muena Kavula, Ngoyi Mukendi, Bernard Nkwedi, Charles Dia Onken Ambel et Protais Lumbu Maloba Ndiba. J’ai pu échanger par mail avec les Fondateurs François Lusanga Ngiele et Paul Kapita Shabanyi.

Je me suis entretenu longuement avec MM. François-Xavier Beltchika, Alexis Mutanda, Me Mukendi wa Mulumba, Aka Mantsia, Marcel Mususu, Diatezuluwa, Mbayo, Bruno Tshibala, Albert Moleka, notamment. Malheureusement, mon désire d’avoir un entretien du même genre avec le Président sortant du Comité National, Monsieur Valentin Mubake, n’a pas pu être exhaussé, malgré mes sms et appel.

Tous, sans exception, ont reconnu le besoin, voir l’urgence, d’une réconciliation. La question qui se posait portait dès lors sur le comment procéder. Comment surmonter les obstacles des avantages de position. Comment faire triompher l’intérêt général tout en ne frustrant pas les amours propres des uns et des autres ?

Est alors venue l’idée de remonter aux origines de l’UDPS en convainquant les Fondateurs historiques, qui l’acceptent, de signer ensemble une déclaration solennelle par laquelle ils décident de se réconcilier et de se serrer à nouveau les coudes, comme en 1980 (

La Lettre

Ouverte

des Treize Parlementaires) et en 1982 (La création de l’UDPS) en vue de permettre à l’UDPS de conquérir le pouvoir en 2011.

Ainsi donc, un projet de déclaration fut soumis aux uns et aux autres.

Il faut le souligner : Le Président Tshisekedi avait adressé un appel pathétique de pardon mutuel et de réconciliation aux membres du Comité National réunis en session extraordinaire en décembre 2009 à Kinshasa, message qui fut lu par son porte-parole, M. Albert Moleka. Je m’étais permis d’en extraire et de diffuser quelques passages allant dans le sens de ma démarche. J’annexe ces extraits à la présente.

Six Fondateurs historiques ont signé la déclaration solennelle de réconciliation. Il s’agit de MM. Zéphyrin Diayikwa, Raymond Mukoka Muena Kavula, Bernard Nkwedi, Protais Lumbu Maloba Ndiba, François Lusanga Ngiele et Paul Kapita Shabanyi.

La suite logique, pour quiconque veut construire et donner une chance à l’UDPS, c’est une convocation signée par les mêmes Fondateurs historiques, ou en leur nom, d’une réunion de concertation des différentes ailes, tendances, courants, les Fondateurs, les co-Fondateurs, etc, en vue de dégager un modus vivendi, un compromis honorable sur la structure de transition à mettre sur pieds d’ici le Congrès de Réconciliation, puisque la bonne volonté existe partout.

Ce n’est qu’à l’issue d’une telle réunion de concertation qu’une Commission préparatoire serait mise sur pieds en vue de préparer le Congrès de Réconciliation, qui est par nature, un Congrès Extraordinaire.

Il en sortira les structures définitives et l’UDPS sera enfin placée en ordre de bataille pour les échéances électorales de 2011.

Deux observations très importantes s’imposent :

La première :

Lorsque ce Congrès se tiendra, probablement dans les 3 à 4 mois à venir, nous serons à huit ou neuf mois seulement du début de la campagne électorale ; bien que le pouvoir en place l’ait déjà commencée depuis longtemps. Cela veut dire que le temps qui nous restera sera très, très court pour préparer nos listes pour toutes les circonscriptions électorales de

la République

et trouver les financements nécessaires pour la campagne. Il ne faudra pas que l’UDPS en vienne à chercher à faire reculer les échéances parce que non prête. Ce qui ne lui sera naturellement pas accordé.

Deuxièmement :

En 2011, il y aura l’élection présidentielle (un seul siège à pourvoir) et les législatives (500 sièges à pourvoir, pour l’Assemblée Nationale, et 108 pour le Sénat).

Nous pouvons remporter les deux. Tant mieux, si tel sera le cas.

Mais ; si nous emportons la présidentielle et pas les législatives, le Président de

la République

élu, bien que de l’UDPS, sera obligé d’aller pêcher le Premier Ministre et les autres membres du gouvernement au sein des autres formations politiques ayant gagné les législatives. Ce sera la cohabitation, et l’UDPS restera de nouveau sur le tapis.

D’autre part, l’élection du Président de

la République

est soumise à de nombreuses variables dont nous ne contrôlons qu’une partie. Ne nous faisons pas d’illusions : la popularité de notre candidat seule ne peut pas suffire. En effet, compte tenu de la position géostratégique de notre pays,

la Communauté

internationale continuera de jouer un rôle très important.

Il faut également garder à l’esprit que l’élection d’un Président de

la République

impose de s’assurer le soutien des autres plates-formes, partis et personnalités politiques et associations. Les membres de l’UDPS seuls ne suffiront pas.

Si nous perdons l’élection présidentielle ; mais que nous remportons les législatives, le Président élu, quel qu’il soit, devra obligatoirement choisir le Premier Ministre et plusieurs membres du gouvernement au sein de notre Parti. Celui-ci pourra effectivement gouverner et orienter la vie de la nation grâce à son activisme parlementaire.

On ne le répétera jamais assez : même si, avec la complicité de

la Communauté

internationale,

la CEI

de Malu-Malu avait réussi à tricher massivement pour empêcher l’UDPS de conquérir

la Présidence

de

la République

en 2006, elle n’aurait pas réussi à l’empêcher de gagner 200 à 250 sièges au moins à l’Assemblée Nationale, compte tenu du vent en poupe qu’avait notre Parti. Et l’UDPS aurait tout de même gouverné et conduit la politique de

la Nation

pendant 5 ans au moins. « Errare humanum est, sed perseverare diabolicum. »

Gagner les législatives dépend essentiellement de nous seuls. Ce sont, en effet, nos membres et nos sympathisants qui élisent nos députés et sénateurs. Gagner les législatives, c’est donc l’affaire du Parti. C’est pourquoi il est fondamental de réunifier celui-ci, de l’organiser et de le structurer, de faire taire les dissensions, les attaques personnelles et toute la cacophonie dans les déclarations. Nous devons faire bloc. Mettons de côté nos amours propres, nos orgueils et nos rancunes. C’est la condition sine qua non pour faire de l’UDPS réellement le plus grand Parti politique de

la RDC

, et non une coquille vide comme certains ont osé l’écrire. C’est la condition pour en faire une machine électorale irrésistible, et de gagner le respect de

la Communauté

internationale et la confiance des partenaires qui pourraient, le moment venu, nous soutenir dans la campagne électorale.

Gardons à l’esprit que l’échec de l’UDPS à l’élection présidentielle et aux législatives signera la mort définitive du Parti par atomisation. Les exemples abondent dans notre pays.

Beaucoup des Fondateurs de l’UDPS ont déjà quitté cette terre des hommes. Donnons au moins une chance aux vieux survivants de vivre le moment magique de l’accession de leur Parti au pouvoir.

Donnons aussi une chance à cette génération des années « 80 » de vivre la gouvernance de notre pays par l’UDPS, de vivre la différence lorsque des vrais patriotes gouvernent, eux qui, alors qu’ils ne comprenaient encore rien à la politique,  voyaient leurs parents, en véritables résistants, se réunir en cachette, se faire arrêter, perdre tout en les laissant croupir dans la misère, ou perdre la vie elle-même, pour la cause de l’UDPS

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