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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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8 mai 2010

Des combattants des FDLR transférés au Katanga

Des combattants des FDLR transférés au Katanga

Inimaginable. Cinquante-quatre éléments des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) ont été transférés dimanche 2 mai de Goma vers Lubumbashi. Ces combattants s’étaient présentés au pasteur Daniel Mulunda Ngoy, président du Parec (Programme national pour la paix et la reconstruction), un homme qui aime se présenter comme étant le "conseiller spirituel" de Joseph Kabila.

Une initiative intempestive. C’est le moins qu’on puisse dire de l’acte hautement politique posé par le président du Parec, le pasteur Daniel Mulunda Ngoy. Dimanche 2 mai, celui-ci a quitté la ville Goma en compagnie d’une soixantaine des combattants des FDLR et des membres de leurs familles. Destination finale : Kisenge via Lubumbashi. Pour justifier sa démarche, Mulunda s’est contenté de déclarer que cette "délocalisation" des rebelles hutus "était conforme aux accords de Goma". Questions : le Parec a-t-il été mandaté par le gouvernement? Si la réponse est non, au nom de quel principe a-t-il pris cette initiative? Comment peut-on expliquer qu’un acte aussi sensible - touchant à la sécurité nationale - soit le fait d’un "quidam" fut-il le "gouru" du président de la République?

On rappelle que le président du Parec s’est rendu dans la province du Nord Kivu dans le cadre de la fameuse opération "Arme à feu contre quelques dollars". Dans cette région, une arme rendue a été échangée contre un billet de 50 US$. La pêche n’a pas été miraculeuse : une cinquantaine d’armes ont été récupérées. Inutile de rappeler que l’Ong Parec est financé par le "rais" à qui il rend compte.

Délocalisation avant le rapatriement

Selon la radio okapi, les 54 combattants des FDLR n’étaient pas seuls. Ils étaient accompagnés de 106 membres de leurs familles. Au total, 160 Hutu rwandais ont été éloignés des frontières de leur pays le Rwanda en prévision de leur... rapatriement. N’est-ce pas prendre les gens pour de la gnognote?

Lundi matin, ces étranges "touristes" ont été acheminés dans la cité de Kisenge, à la frontière angolaise. C’est sans doute l’itinéraire le plus direct pour atteindre le Rwanda. Selon la radio onusienne, l’arrivée de ces "anciens combattants" a été accueillie avec une certaine inquiétude par les habitants de cette localité.

Citant des sources militaires non autrement identifiées, la même radio indique que "ce mouvement des FDLR entre dans un cadre du processus de normalisation des relations entre la RDC et le Rwanda". Un processus dont les obligations de la partie congolaise ne sont connues que de Joseph Kabila et quelques membres de son entourage. Le gouvernement et le Parlement n’ont jamais été informés du contenu de l’Accord secret conclu en janvier 2009 entre le chef d’Etat congolais et son homologue congolais. Kabila a manifestement des choses à cacher.

Et voici Mende...

Bien que la question relative à la "délocalisation" des FDLR n’ait pas fait l’objet de débat au cours d’une réunion du Conseil des ministres afin d’analyser les avantages et les inconvénients, le ministre de la Communication et des médias a déclaré sans rire que "ce transfert fait partie d’un vaste programme du gouvernement congolais qui va aboutir au retour de ces FDLR dans leur pays d’origine". Mende d’ajouter : «Il n’y a aucune menace pour la sécurité des populations. Ces trente personnes non armées passent par un centre de triage et de contrôle avant de pouvoir regagner leur pays natal. Je l’impression que il y a des discours alarmistes qui sont tenus par des gens qui n’ont pas intérêt à ce que la situation se stabilise et qui manipulent les populations. Je voudrais une fois de plus rassurer ces populations que le gouvernement ne peut pas initier un programme qui met en danger les populations civiles.» Questions : Ce programme date de quand? Comment va-t-on concilier ce "programme" et les opérations de traque des mêmes FDLR dans le cadre de "Kimya II"? L’Etat congolais est plus que jamais "privatisé" et dirigé par des officines nébuleuses qui ne rendent compte qu’à Kabila seul.

Co-fondateur du PPRD

Qui est Daniel Mulunda? Daniel Mulunda Ngoy Nyanga est né le 1er novembre 1959 à Lubumbashi. Sa famille est originaire du territoire de Malemba Nkulu (Nord-Katanga). C’est en 1997, lors des négociations Mobutu-Kabila, sous la médiation du président Nelson Mandela, que Mulunda, théologien de formation, est entré dans le sillage de LD Kabila qui accède au pouvoir suprême le 17 mai 1997. Selon certaines sources, Mulunda a été un des initiateurs de la création, en 1999, de la milice dénommée «Forces d’autodéfense populaire» (FAP). Craignant la prise de Lubumbashi par les rebelles du RCD-Goma, LD Kabila avait mis sur pied cette organisation paramilitaire. Des armes ont été ainsi distribuées à des jeunes désoeuvrés du Katanga. Après la signature de l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka en juillet 1999, les miliciens des «FAP» ont été livrés à eux-mêmes. La force paramilitaire s’est éclatée en plusieurs factions dites « Maï Maï ». rappelons que le chef milicien Mutanga Kyungu alias «Gédéon» est un pur produit des «FAP». L’homme est proche du «général» John Numbi Banza, l’actuel patron de la police nationale.

En 2000, le pasteur Mulunda fait son apparition sur la scène politique congolaise en jouant le rôle de «modérateur» lors du «Dialogue national» organisé à Kinshasa. Après la mort de "Papa Kabila", Ngoy a repris du service auprès du "fils". Selon ses propres dires, le nouveau président l’avait chargé de convaincre le facilitateur Ketumile Masire de reprendre sa «facilitation». Il serait, selon ses propres déclarations à la presse, l’un de ceux qui avaient suggéré à Joseph Kabila de créer un parti politique, en l’occurrence le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD). « Regardez sur la liste des membres fondateurs du PPRD, mon nom y figure», déclarait-il dans une interview accordée à notre confrère «Le Soft» daté 28 septembre 2005.

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