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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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30 mai 2010

Face aux nuages politiques qui s'accumulent, des ambassades évacueraient bientôt femmes et enfants

Face aux nuages politiques qui s'accumulent -
Des ambassades évacueraient bientôt femmes et enfants


Ce n'est pas un canular. Depuis quelques temps, en effet, des nouvelles, je vais dire, des rumeurs, comme on en entend tous les temps dans ce pays, font état de l'imminence des désordres politiques, notamment dans Kinshasa, la capitale. A quelques jours de la célébration du cinquantenaire, ces rumeurs peuvent avoir pour finalité de décourager ceux de nos invités de marque qui sont attendus ici pour cet événement, d'effectuer le déplacement de Kinshasa. Comme elles peuvent aussi dissimuler un message destiné à Kabila qui est particulièrement au centre de tout ce qui se raconte ici et là. Hélas ! avec une insistance qui incite à la prudence et à l'écoute.


Dans les milieux diplomatiques de la capitale par exemple, les consignes seraient à la prudence. Pourquoi la prudence, s'interroge- t-on, si rien d'inquiétant ne pointait obstinément à l'horizon ? Il semblerait que certaines ambassades en seraient déjà au point d'évacuer discrètement et très bientôt celles de personnes, enfant et femmes surtout, qui peuvent être de peu d'utilité en cas de coup de force. Si cette nouvelle continue de circuler, Kabila devrait faire un rapide retour sur lui-même pour essayer de comprendre, et de corriger avant qu'il ne soit trop tard, le virage politique qu'il aurait mal négocié. Dans les moments d'adversité, le chef n'a plus souvent que son ombre pour le suivre.

On sait, en effet, que les lâchetés politiques ont rarement, dans des moments d'épreuves, des freins qui fonctionnent correctement. A l'approche de ce qui s'annonce comme un sauve qui peut, Kabila devrait prendre la mesure de ce qu'il risque bientôt de vivre : le reniement et la solitude. Habituellement, en politique, rien n'est fondamentalement grave. Même si paradoxalement, tout peut le devenir brusquement, et de manière tout à fait inattendue. Sous toutes les latitudes, c'est connu, les pouvoirs ont souvent pour philosophie de minimiser tout ce qui ne comporte pas de menace immédiate et visible. C'est à cause de ça, de cette façon de traiter les faits avérés avec dédain et indifférence que beaucoup de pouvoirs, hier très solides comme du fer, se sont subitement retrouvés à terre. Assommés et décapités. Le cas du Niger est là pour nous le rappeler.

En ce qui nous concerne : la succession de certains faits troublants devrait inciter à plus d'interrogations. Muzito, à la fois cible et prétexte, est toujours dans le viseur de ceux qui veulent le défénestrer. Visiblement, et en dépit de ce qui lie son parti, le Palu, à Kabila. Quatre gros poissons, et non des moindres crient leur raz le bol en créant au sein de l'AMP, un Centre libéral et patriotique (CLP). Contrairement à ce qu'en pense Koyagialo, des sorties de ce genre ne relèvent pas " d'une pure invention de leurs auteurs ". Il faut toujours creuser. Le CLP ne peut pas être rien qu'un fait du hasard. Alors que nous n'avons pas encore tout appris sur la sortie tonitruante des Enyele à Mbandaka, d'autres suspects, aujourd'hui aux arrêts, sont en train d'être jugés à Lubumbashi. D'après ce qui a été dit, ils voulaient occuper, avec des armes de guerre, tous les points stratégiques de Lubumbashi.

Enfin, mieux vaut tard que jamais, Barack Obama déclare la guerre à la LRA. Une bonne surprise, qui est en même temps un message pour nous. Pourquoi un message ? Parce que les puissants n'aiment pas être à la poursuite de deux lièvres à la fois. Et la grande politique fonctionne toujours ainsi : on éteint un feu ici, pendant qu'un autre s'allume là. Où s'allumera le prochain feu ? La RDC qui est dans les incendies de manière récurrente devrait sérieusement se poser cette question. En attendant, il est à souhaiter qu'il ne se cache rien de sérieux ni d'inquiétant derrière tous les signes qui apparaissent sous nos yeux, et dans ce pays.

Résumons. La situation du moment étant préoccupante, seul le premier des Congolais est habilité à recharger le moral de la population. Le temps qui court, et qu'il prend rarement en compte, joue malheureusement contre lui. Il doit donc, toutes affaires cessantes, se livrer à une course contre la montre. Rattraper ce qui n'est pas encore totalement perdu. Tempérer l'appétit de certains de nos partenaires qui croient être seuls sur le marché congolais. Et envoyer à tous des signaux clairs que les choses et d'autres ont pu être faites, et des actes posés, de bonne foi sans pour autant que cela ait pu signifier une quelconque mise au frais de nos relations traditionnelles. Que des gens aient pu manœuvrer pour induire le pouvoir en erreur, surtout dans certaines de ses fréquentations diplomatiques, parmi les moins recommandables du moment, participe de ces griefs formulés à l'endroit de Kinshasa, accusé souvent, et pas toujours à tort, de n'en faire qu'à sa tête. De chaque fois faire des choses de manière qui incite même certains de ses meilleurs amis à s'interroger sur ses véritables intentions.

La RDC est indépendante, c'est vrai. Elle peut, à ce titre, fréquenter qui elle veut. C'est aussi vrai. Mais il lui arrive souvent d'oublier qu'elle appartient à un cercle qui exige de ses membres clarté dans les actes et solidarité dans des moments d'incertitude. Il ne faut pas être un prophète de Kitawala pour comprendre ce que les autres attendent, par moments, de nous. Non pas la soumission aveugle, mais une soumission lucide et assumée aux règles non écrites qui régissent la vie du cercle. Autrement dit, Kabila doit cesser de camper dans cette logique qui apparaît aux yeux des autres comme relevant de la suffisance et de la provocation planifiée. Toujours je veux dire souvent faire dans beaucoup de domaines, le contraire de ce qu'on attend de lui et du pays.

Dans des moments de suspicion comme ceux que nous vivons en ce moment, le pèlerinage de Téhéran devait s'inscrire dans une stratégie globale. Comme a pu le faire Wade félicité pour ça par ses pairs de la communauté internationale. Or, nous concernant cela a été considéré comme un petit défi sans enjeux lancée à cette dernière. Il n'est pas juste, et Kabila doit pouvoir le comprendre, d'incarner tant d'espoirs et de se comporter en retour avec désinvolture face à des dangers avérés qui peuvent tout remettre en cause. Pour ça et pour beaucoup d'autres raisons, Kabila doit parler. Pour expliquer aux Congolais tout ce qui se passe en ce moment. Et pourquoi, en plus, tous les engrenages de la République grincent de manière aussi bruyante et inutilement risquée.

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