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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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12 juillet 2011

Panique généralisée au Katanga, une rebellion en gestation ?

Plusieurs versions croisées ont été enregistrées au sujet des incidents qui ont créé une sorte de panique généralisée dans la journée d’hier lundi 11 juillet à Lubumbashi, au Katanga. Les uns ont parlé d’un échange de tirs entre militaires dans le camp ou autour du camp militaire Kimbembe, d’autres ne se sont pas empêchés de supputer sur une attaque des rebelles de la Corak (Coordination pour le référendum de l’autodétermination du Katanga), autrement appelés indépendantistes katangais.

Mus par le souci de livrer une information recoupée et vérifiée au public, la rédaction du Potentiel a joint au téléphone Jean-Marie Dikanga Kazadi, ministre provincial de l’Intérieur. Ce dernier confirme qu’il y a eu des incidents malheureux sur la route de Likasi dans la nuit de dimanche à lundi 11 juillet dont le bilan est de deux morts et d’un blessé grave, tous des civils. Il a balayé d’un revers de la main la version d’un affrontement entre forces régulières et un groupe armé rebelle.

Rapportant la relation des faits transmise par les services compétents, le ministre provincial de l’Intérieur a indiqué que tout est parti d’une maladresse d’un conducteur qui a tenté de faire un forcing, c’est-à-dire, entrer dans la ville de Lubumbashi au-delà de 23 heures alors qu’il transportait à bord de son minibus deux dizaines de passagers. Arrivé non loin d’un péage situé dans le périmètre du camp militaire occupé par la Garde présidentielle, le transporteur véreux a demandé à ses passagers de descendre et de le laisser seul passer le barrage. Quant à ses clients, ils devaient contourner le poste de police en empruntant la brousse à pieds. Ce qui fut chose faite, car le conducteur était conscient de la violation des consignes des autorités provinciales.

Mais mal en a pris à un groupe de passagers qui dans leur égarement dans la brousse se sont mis à raser le périmètre clos du camp militaire. Aperçus par des militaires en veille, ils ont été pris de panique et se sont mis à courir à qui mieux mieux. Surpris à leur tour par l’attitude de ces visiteurs impromptus qui n’hésitent pas à prendre leurs jambes au cou à la première interpellation, les veilleurs ont d’abord procédé à des tirs de sommation pour obliger les fuyants de s’arrêter et de s’identifier. Nenni. La peur au ventre, les pauvres paysans ont continué à courir dans tous les sens à la recherche d’un refuge.

C’est dans ces circonstances qu’ils seront pris pour des bandits ou autres malfaiteurs dont la mésaventure aurait tourné court. Les militaires tireront sur eux et en toucheront trois. Deux ont été retrouvés plus tard morts et un troisième grièvement blessé. C’est donc un malentendu qui devrait être tiré au clair. Raison pour laquelle, malgré cette relation des faits, Jean-Marie Dikanga Kazadi a indiqué qu’une enquête a été ouverte pour cerner les vrais mobiles qui ont poussé des militaires à tirer sur des civils non armés et qui, apparemment, n’avaient pas manifesté une quelconque hostilité à leur endroit.

Par ailleurs, le ministre provincial de l’Intérieur a annoncé la prise en charge par le gouvernement provincial des funérailles des deux victimes et des frais médicaux pour le survivant.

[Par Willy Kabwe]

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