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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
SE BATTRE  JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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29 décembre 2013

LUTALA K. FRANÇOISE Première Partie (Chapitre 2 : Le couvent)

Chapitre 2 : Le couvent
Chez les religieuses
Ma vie de vedette provoqua un déséquilibre dans mon foyer. Compte tenu du ballet interminable des
aspirants qui défilaient à la maison pour me demander en mariage, mes parents jugèrent préférable de
m’éloigner.
Depuis quelque temps déjà, mon père voulait consacrer l’une de ses filles au Seigneur. Des démarches
avaient déjà été entreprises pour que l’une de mes aînées entre au couvent des religieuses catholiques.
Mon père et toute ma famille s’accordèrent pour que ce soit moi qui remplace mon aînée et qui soit
consacrée au Seigneur.
Je fus donc admise au couvent. Je commençai par être aspirante, jusqu’à la fin de l’école primaire. Au cycle
d’orientation, j’entrai au noviciat. Après avoir été postulante pendant quatre ans, je fus consacrée religieuse.
La vie au couvent n’avait rien de particulier. Nous ne lisions pas la Bible. Nous récitions des prières que
nous avions apprises par coeur. Nous chantions des cantiques contenus dans des livres de chants, et c’était
tout.
Loin de diminuer, mes pouvoirs s’accrurent encore au couvent. Je ressemblais à une plante, mais il n’en fut
rien. Bien au contraire, mon « père spirituel » se mit à m’apprendre comment avoir des relations sexuelles
avec un homme.
- Ma fille, me dit-il, ne sois pas scandalisée par ce qui pourra se passer entre toi et moi. Il est préférable que
cela se passe ainsi entre nous, plutôt qu’avec des païens ou des laïcs. N’as-tu jamais entendu dire que le
corps avait ses raisons que la raison ignore? Tu es une grande fille pour comprendre de quoi je parle.
- J’ai fait voeu de chasteté pour le Seigneur, devant Dieu et devant les hommes. Je ne voudrais trahir ce
serment pour rien au monde. Je suis vierge. Qu’adviendrait-il si je devenais ta femme? Devrais-je aller me
confesser?
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- Tu n’auras pas besoin d’aller te confesser. Ce n’est pas un péché, mais bien la satisfaction d’un besoin
d’ordre naturel. C’est Dieu Lui-même qui a créé ce besoin. Puisque tu as prononcé tes voeux, tu ne peux
plus te défouler en dehors du couvent. Comme je suis là, c’est à moi de te l’apprendre.
- Et si je devenais enceinte?
- Tu ne le seras jamais, car il faudra prendre des mesures…
La piété affichée par certaines religieuses n’est qu’une apparence extérieure, comme l’image que donne
l’Église Catholique Romaine au monde extérieur.
-J’ai vu des religieuses tuer des enfants.
-J’ai vu des cadavres d’enfants enterrés. « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui
ne doive être connu » (Luc 12:2).
Certaines religieuses sont mêmes mortes du cancer à force de prendre des contraceptifs. » (La femme) sera
néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la
sainteté » (1 Timothée 2:15).
Notre Créateur a institué les rapports sexuels entre un homme et une femme uniquement dans le cadre du
mariage. « Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer
à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence » (1 Corinthiens
7:5).
En dehors de ce cadre, on commet soit l’adultère, soit l’infidélité, soit la fornication, quelle que soit la qualité
du partenaire.
Malgré tous les beaux discours du prêtre, je ne lui ai pas cédé. Ce n’est pas qu’il ne savait pas parler aux
filles ni que j’étais une sainte. Mais j’étais dégoûtée par l’âge avancé de ce prêtre. Je n’avais que seize ans,
alors qu’il en avait bien cinquante.
Pour que les couvents ne se vident pas de leurs pensionnaires, cette organisation humaine a instauré un
système selon lequel un vieux père spirituel devait avoir pour partenaire une jeune soeur religieuse, et
inversement. Car un jeune prêtre qui s’attacherait à une jeune religieuse risquerait, poussé par l’amour,
d’abandonner les ordres pour aller fonder une famille ailleurs. Ce qui serait du reste souhaitable.
En outre, un « père spirituel » était censé donner ses « leçons » pendant une période inférieure à deux semaines
au maximum. Cela, pour les mêmes raisons que celles que je viens d’invoquer. Certaines religieuses
arrivant au couvent avaient réellement l’intention de servir Dieu. « Celle qui n’est pas mariée s’inquiète des
choses du Seigneur… » (1 Corinthiens 7:34). Mais une fois qu’elles étaient entrées au couvent, ce qu’elles y
découvraient les détournaient même de leur vocation. Elles ne peuvent plus quitter les ordres à cause de la
facilité de leur vie, et de la considération que leur accorde le monde extérieur. Elles sont alors prises au
piège. Complètement apathiques, elles se laissent aller dans cette vie d’hypocrisie et de péché.
Prions pour que la lumière de Dieu atteigne ces personnes. Quant à moi, je n’éprouve aucune crainte à
dénoncer ce système maudit. Si je devais avoir peur, je craindrais celui qui, après avoir éliminé mon corps
physique, a aussi le pouvoir de détruire mon âme et mon esprit. C’est pourquoi je m’adresse à toi, qui, hélas,
pratiques ces choses. Je te supplie de les abandonner et de quitter ce système. « C’est pourquoi, sortez du
milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai » (2
Corinthiens 6:17).
Mon renvoi
Pour me soustraire aux avances du vieux prêtre, je me liai d’amitié avec un autre prêtre, jeune et beau.
Enfreignant les ordres, je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour qu’il devienne mon intime. Nous étions
tellement fiés que l’on nous voyait souvent ensemble partout: au jardin, au poulailler, etc…
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Le vieux prêtre dit au jeune de m’abandonner, mais il ne réussit pas à nous séparer. Aucun accord n’étant
trouvé, les deux rivaux se mirent à se haïr mutuellement. Cela dura un certain temps. Il se forma deux
camps, ceux qui approuvaient le jeune prêtre, les révolutionnaires, et ceux qui tenaient mordicus au
règlement, les conservateurs. Un jour, il y eut entre les deux hommes un échange de paroles qui n’avaient
rien du catéchisme, puis ils en vinrent aux mains. Une forte bagarre s’ensuivit, à tel point qu’il y eut des
brûlures et des blessures graves. Les soutanes furent brûlées et déchirées de part et d’autre. Cependant, le
jeune prêtre eut le dessus sur le vieux.
Le lendemain, je fus convoquée pour écouter le compte-rendu du jugement prononcé contre moi. Bien que
n’étant pas impliquée au premier degré dans la bagarre, je m’attendais néanmoins à certaines réprimandes.
Le vieux prêtre obtint gain de cause et demeura à son poste. En revanche, le jeune fut déplacé dans une
lointaine campagne.
N’étant pas satisfaite de l’éloignement de mon jeune « amant, » j’exigeai mon renvoi du couvent, en guise de
protestation. Ma demande fut rejetée, pour des raisons que je ne m’explique pas jusqu’à maintenant. Je leur
fis alors comprendre qu’il y allait de leur intérêt que je parte. « Je vois mal mon transfert dans un autre
couvent. Je préfère quitter les ordres, sinon, je me ferai engrosser par le premier venu, et j’irai promener ma
grossesse partout, en ayant bien soin de proclamer à qui voudra m’entendre d’où elle provient. Tout le
monde saura que nous ne sommes Pas différentes des femmes libres… »
Ils me laissèrent partir, non sans avoir convoqué ma mère, pour lui dire, en ma présence, ce qui suit:
- Chère madame, nous vous remercions d’avoir bien voulu répondre à notre invitation. Nous voulions vous
prévenir d’un grave danger qui guette votre fille, notre ancienne collègue. Après être restée si longtemps au
milieu de nous, ce n’est que maintenant qu’elle nous a fait comprendre qu’elle n’a pas la vocation religieuse.
C’est pourquoi notre congrégation a jugé bon de lui accorder sa liberté. En votre présence, nous aimerions
toutefois qu’elle nous confirme par serment qu’elle ne dévoilera rien du motif de son renvoi. Qu’elle ne dise
rien de ce qu’elle a vu et entendu au milieu de nous, de peur d’encourir une malédiction éternelle.
- Ma soeur, qu’a-t-elle donc fait de si grave pour mériter une telle sévérité de votre part?
- Madame, ce qu’elle a fait n’est pas digne d’être raconté ici. Il y va de notre Intérêt à tous que je garde le
silence. Dans moins d’une semaine, votre fille pourra vous rejoindre chez vous à la maison. Je fus enfin
autorisée à quitter le couvent, après qu’on ait piétiné mon voile et mes autres biens, en signe de malédiction
pour le cas où je dénoncerais le secret de la cause de mon renvoi. J’y étais restée six ans.
Exhortation
Dans 1 Corinthiens 11:14, l’apôtre Paul nous renvoie à la nature pour y puiser certains enseignements.
Cette référence me pousse à faire les remarques suivantes.
Longtemps j’ai observé la vie du chien. On injurie souvent les personnes insatiables en amour en les traitant
de chiens, et je suis parvenue aux conclusions suivantes: un chien ne s’accouple avec une femelle que si
celle-ci est en chaleur. En dehors de cette occasion, les accouplements sont quasiment nuls. Il en est de
même chez la plupart des animaux, pour lesquels l’accouplement est strictement commandé par un besoin
de reproduction. Si l’homme puisait dans la nature des enseignements, comment expliquer l’existence de
maisons de prostitution chez les humains, ou comment justifier l’intervention de ces « pères spirituels? » Dieu
ne fait aucune différence entre une prostituée et une religieuse qui changerait de « père spirituel » chaque
semaine. Bien plus, la condition de la prostituée est peut-être plus compréhensible que celle d’une religieuse
qui, aux yeux du monde, a prononcé un voeu de chasteté devant le Seigneur, mais qui reçoit en secret des
amants en soutane!
Si de telles pratiques sont exercées dans votre église, dans votre couvent, dans votre ordre ou dans votre
congrégation, priez Dieu de vous préserver de ces obscénités et demandez-Lui de vous sortir de cet endroit.
Car rien n’est impossible à Dieu (Luc 1:37). Si vous vous obstinez et que vous vous dites que Dieu ne vous
punira pas parce que vous êtes nombreux à faire ces choses, sachez que la Sainte Bible déclare que
« chacun rendra compte de ses actes devant Dieu!. Le salut est individuel.
C’est sans rancune ni animosité que je condamne ces pratiques, selon la part que j’ai reçue du Seigneur. Je
n’ai absolument rien contre les hommes et les femmes qui fréquentent l’Église catholique romaine. Mais je
m’insurge contre les dogmes enseignés dans ce système religieux, qui n’ont rien à voir avec l’enseignement
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donné par notre Seigneur Jésus-Christ. Une fois sortie du couvent, je reconnais avoir induit en erreur un
grand nombre de jeunes filles. Reprenant les enseignements de mon ancien « père spirituel, » je disais à ces
jeunes filles que les rapports sexuels en dehors du mariage n’étaient pas un péché, mais permettaient
simplement de se défouler. Comme j’étais une ex-religieuse, les jeunes filles acceptaient ce que je leur
disais, et beaucoup d’entre elles, sans expérience, sont devenues enceintes. Je leur demande de me
pardonner. D’autres encore sont mortes des suites d’un avortement raté.
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