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SE BATTRE JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE POUR LA LIBERATION DU KONGO
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3 mai 2010

La RD Congo est devenue la "capitale mondiale du viol"

La RD Congo est devenue la "capitale mondiale du viol"


C’est le cri d’alarme lancé mardi 27 avril à New York par la Suédoise Margot Wallström, l’envoyée spéciale de l’ONU pour les violences faites aux femmes et aux enfants dans les conflits. Elle a appelé le Conseil de sécurité à agir pour éradiquer ces violences. La Suédoise confirme de manière implicite l’échec des opérations militaires conjointes (Umoja Wetu, Kimya I et II) menées dans cette partie du Congo.

Alors que le microcosme politique kinois est occupé à peaufiner des stratégies de conservation du pouvoir pour les uns et de conquête du pouvoir pour les autres, l’insécurité pour les personnes et les biens continue à faire des ravages dans la partie orientale (Nord Kivu, Sud Kivu, Province Orientale). L’Est de la RD Congo ploie sous le poids d’une déstabilisation aux ramifications indéfinies pendant que certains pays voisins savourent les délices de la stabilité intérieure. C’est le cas notamment du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda.

De retour d’un récent séjour dans les provinces du Kivu, l’envoyée spéciale de l’ONU pour les violences faites aux femmes et aux enfants a fait son rapport mardi devant les ambassadeurs qui représentent les 15 membres du Conseil de sécurité. "Si les femmes continuent de subir des violences sexuelles, ce n’est pas parce que la loi n’est pas en mesure de les protéger, mais parce qu’elle est insuffisamment appliquée", a-t-elle déclaré devant ce beau monde. Et d’ajouter : "Les femmes n’ont pas de droits si ceux qui violent leurs droits demeurent impunis".

La Suédoise, connue pour son franc-parler, s’est départie de la langue de bois diplomatique en déclarant haut et fort que la République démocratique du Congo est "la capitale mondiale du viol" du fait que les femmes vivant à l’Est "ne sont toujours pas en sécurité, sous leur propres toits, dans leurs propres lits, lorsque la nuit vient". L’envoyée spéciale semble constater, à l’instar de diverses organisations non gouvernementales, l’échec des opérations militaires (Umoja Wetu, Kimya I et II) menées dans cette partie de la RD Congo par l’armée congolaise (FARDC) et les troupes régulières des Forces de défense rwandaises (RDF).

On rappelle que le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a publié récemment des statistiques pour le moins inquiétantes sur les cas de viol. Selon le HCR, la semaine dernière jusqu’’au premier trimestre, "1.244 femmes" avaient été été violées, soit "près de 14 viols par jour en moyenne" et à peu près autant que pendant la même période en 2009. Plus d’un tiers de ces viols ont eu lieu dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. La même source indique que les violences dans cette régiona provonqué le déplacement de 1,4 million de personnes dont 100.000 vivent dans des camps gérés par le HCR. Enfin, depuis 1996, 200.000 cas de violences sexuelles ont été enregistrés officiellement.

Lors de sa désignation fin janvier, Margot Wallström avait pris l’engagement d’agir non seulement pour mettre fin aux violences faites aux femmes mais aussi pour que celles-ci soient "bel et bien reconnues comme des crimes de guerre". On espère que cette "brave dame" a été entendue par un Conseil de sécurité dont les 15 Etats membres sont plus soucieux de la préservation de leurs intérêts vitaux. Sans doute que la RD Congo dans sa configuration actuelle n’est pas d’un "intérêt vital" pour les cinq membres permanents du Conseil.

C’est le lieu de s’interroger sur le sens de responsabilité des dirigeants congolais en général et du président de la République en particulier. Dans son allocution prononcée début décembre dernier, Joseph Kabila qualifiait de "pari fou" sa décision de faire appel aux troupes rwandaises dans le cadre de l’opération "Umoja Wetu". Cette opération censée mettre hors d’état de nuire les miliciens se revèle aujourd’hui comme un fiasco politico-militaire. Plusieurs civils ont péri sous les balles des forces coalisées. Il en est de même des opérations "Kimya I" et "Kimya II".

Lors de ce discours, Kabila annonçait par ailleurs que "le drapeau congolais, symbole d’unité nationale, flotte à nouveau sur toute l’étendue du territoire national et tous les postes frontaliers des provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu ont été replacés sous le contrôle des autorités légales et légitimes de notre pays". Ces annonces fracassantes n’ont pas résisté à l’épreuve des faits d’autant la mesure où diverses sources locales soutiennent que des membres du CNDP continuent à imposer leur "loi" dans la province du Nord Kivu.

"Depuis bientôt douze mois, il n’y a plus, dans les provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu, à proprement parler de guerre, sinon celle que nous faisons aux FDLR.
Une nouveauté ! Particulièrement pour les adolescents de la Région. Depuis leur naissance, ils n’avaient connu que bruits de bottes et de canons. Face à ces développements positifs, la réaction de la population est sans équivoque. (...).
Conséquence, les camps des personnes déplacées ont commencé à se vider.
Plus qu’à aucun autre moment, nous sommes donc sur la voie de la normalisation dans l’est de notre pays ! (...)", déclarait Kabila. Question: Qui dit vrai entre l’envoyée spéciale de l’ONU et Joseph Kabila?

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